La lipoaspiration fête ses trente ans, elle est aujourd’hui l’intervention esthétique la plus pratiquée au monde, soit deux millions d’actes environ chaque année.
Un principe inchangé depuis ses débuts
Le principe est de sculpter une silhouette harmonieuse en corrigeant des surcharges de graisse localisées, des rondeurs qui souvent résistent au régime. La lipoaspiration concerne le plus souvent des femmes du type gynoïde aux surcharges localisées sur le bas du corps. Par de très petites incisions, on introduit dans la peau une canule mousse à bout arrondi perforée à son extrémité de plusieurs orifices. La canule est connectée à un appareil à circuit fermé dans lequel est créée une pression négative, ou bien on l’adapte sur une seringue spéciale lorsque le chirurgien travaille à la main sur une petite zone. Cette intervention permet de retirer de façon harmonieuse les cellules graisseuses en excès.
Sculpter le corps
Au fil des années, la technique s’est affinée, peaufinée. Aujourd’hui, on parle de liposculpture et le mot n’est pas trop fort. Les nouvelles techniques permettent de véritablement sculpter le corps, le but étant d’obtenir un résultat lisse et harmonieux sans irrégularités de surface.
Il faut avouer qu’à ses débuts, la technique a provoqué nombre de catastrophes et l’aspect de tôle ondulée était fréquent.
On utilisait à l’époque une grosse canule et une forte pression, ce qui laissait une sorte de tunnel vide sous la peau. On ôtait, en effet, la graisse en profondeur, mais, en surface, les imperfections et les gondolements signaient le geste opératoire. Puis, arrivèrent de nouveaux outils très perfectionnés : canule fine à bout mousse, en titane et flexible, qui épouse les courbes, canule anti-vague dotée d’orifices latéraux pour éviter une aspiration trop profonde, canule vibratoire, qui déloge plus facilement les graisses dures et compactes, notamment la graisse épigastrique au-dessus du nombril chez l’homme.
Actuellement, l’intervention suit un protocole rigoureux en trois étapes. On commence par infiltrer la zone au sérum physiologique, afin de réduire le saignement, puis on prépare la graisse en passant une canule dans tous les sens mais sans l’aspirer, la graisse se fragmente, se liquéfie même un peu en huile, on peut alors l’aspirer à l’aide d’une canule fine avec une puissance de succion modérée. En procédant ainsi, on ne crée pas de vide sous la peau, l’aspiration est douce, le résultat garanti.
Grâce aux canules très fines, on pratique une lipoaspiration superficielle sans abîmer la peau, la rétraction cutanée améliorant son aspect. Le terme de liposculpture est bien approprié à la technique, qui est sécurisée, performante, peu hémorragique et très souvent réalisée en ambulatoire sans hospitalisation.